Dana, ma chienne berger belge malinoise est part hier soir.
Lundi soir, Dana a refusé de manger. Je l’ai encouragé et avec bien du mal, elle a fini par manger sa gamelle. Peu après, elle a tout vomi. Dans la nuit, je l’ai sorti, elle a mangé de l’herbe et elle a vomi encore.
Mardi matin, elle a refusé de manger. J’ai donc appelé ma vétérinaire. Elle m’a dit de l’amener en urgence. Quand j’ai eu trouvé quelqu’un pour nous amener elle et moi, on a été chez la vétérinaire. Elle lui a fait des piqûres et une prise de sang. Résultat des courses : elle souffre d’une hépatite. La vétérinaire, considérant que la situation est très grave, décide de la garder. Elle est mise sous perfusion, mais la soirée se passe bien, elle était vive et a même essayé de s’échapper.
Ce mercredi, c’est une autre histoire, elle ne se bat plus, reste couchée, très faible. À 14 h 00, la vétérinaire m’appelle pour venir à 18 h 15 à la clinique, j’ai donc compris que c’était la fin. Une fois à la clinique, la vétérinaire me dit que l’état de Dana a empiré. Elle ne répond plus aux stimulations de la vétérinaire. Elle m’amène dans la salle de consultation et elle m’apporte Dana et la dépose sur la table. Elle tremble, ne peut plus bouger. Quand elle a entendu ma voix, elle a bougé les oreilles et les yeux. Je me suis mis dans son champ visuel, je l’ai caressé et lui ai parlé et la vétérinaire lui a fait la piqûre, elle s’est endormie au son de ma voix et sous mes caresses. Le reste de la seringue injecté, sa respiration s’est arrêtée et elle est morte. Dana était partie. Ce qui était là, sur la table, ce n’était plus Dana. Je me suis senti obligé de la lâcher, car ce n’était plus Dana. La vétérinaire est partie chercher les papiers à signer pour la crémation et je me suis retrouvé seul avec ce corps sans vie pendant des minutes qui m’ont paru être interminables. Et puis elle est revenue et j’ai signé les papiers. J’ai fait part de mon intention de ne pas récupérer les cendres après la crémation, car je ne veux rien garder qui puisse me rappeler sa mort. Je veux oublier cette journée horrible, mais si je sais que cela ne sera pas possible. Ses derniers instants de vie resteront gravés en moi pour longtemps.
Maintenant, je suis dans cette maison vide. Elle n’est plus là, mais je sens encore son odeur. Il y a ses dodos, ses joujoux et toutes ses affaires. Il y a encore sa gamelle remplie de croquettes. Maintenant, je reste seul avec les photos et mes souvenirs.
Je n’oublie rien de ces 12 ans et demi passés avec elle. C’est des souvenirs qui restent gravés en moi.
Je me rappelle de sa première nuit à la maison, j’ai entendu du bruit dans le séjour, j’ai allumé : elle était debout sur la table, elle s’est retournée et j’ai lu la surprise sur son visage.
La première année n’a pas été de tout repos. Je l’ai eu à un an et je suis son quatrième maître. Son ancien maître l’éduqua à coups de poings, de pieds et de pelles. Il avait contacté la SPA pour qu’elle la reprenne, car il avait peur pour ses enfants. Jugée dangereuse, elle était destinée à l’euthanasie. Je lui ai dit que j’étais prêt à la récupérer, il a été d’accord pour me la donner et c’est comme ça qu’elle est rentrée dans ma vie. J’ai dû reprendre son éducation de zéro. Ça a mis un an. Depuis, elle a été parfaite, sage, énergique, mais savait rester calme. On partait pour de longues ballades tous les jours. Elle se baignait, chassait et courait comme une folle sur les plages, dans les dunes et la forêt. Avec l’âge, elle est devenue plus calme et a gardé sa bonne humeur habituelle. À part pour son dernier jour terrible, elle a été une chienne parfaite. Gentille avec tout le monde, toujours prête à faire des bisous. Toujours à l’écoute. Elle me suivait partout jusque dans les toilettes. Il fallait que je sois toujours dans son champ de vision. Elle savait aussi me protéger. Une fois, j’étais parti dans un chalet dans le Massif central avec une amie pour faire la fête avec des copains et copines de toute la France. On a passé la nuit sur place. Il y avait des dortoirs, j’étais monté me coucher et je me suis endormi. Mon amie est remontée se coucher aussi. Quand elle a passé la porte du dortoir, Dana lui a barré le passage et elle s’est mise à grogner. Mon amie lui a parlé. Dana l’a reconnu et lui a laissé le passage aussitôt.
Voilà, c’était ça, Dana. Je suis reconnaissant d’avoir pu partager sa vie, car c’était une chienne exceptionnelle et je l’aime.
mon grand
tu sais que nous comprenons ton chagrin car nous aussi sommes passés par là
notre pensée ne te quitte pas gros bisous tes parents