Doctolib est une plateforme numérique de mise en relation des patients avec des professionnels de santé.
Alors, les professionnels de santé, c’est qui :
- les professions médicales : médecins, sages-femmes et odontologistes (art. L4111-1 à L4163-10) ;
- les professions de la pharmacie et de la physique médicale : pharmaciens d’officines (exerçant en ville) et hospitaliers et physiciens médicaux (art. L4211-1 à L4252-3) ;
- les professions d’auxiliaires médicaux (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, ergothérapeutes et psychomotriciens, orthophonistes et orthoptistes, manipulateurs d’électroradiologie médicale ou ERM et techniciens de laboratoire médical, audioprothésistes, opticiens-lunetiers, prothésistes et orthésistes, diététiciens), aides-soignants, auxiliaires de puériculture, ambulanciers et assistants dentaires (art. L4311-1 à L4394-4).
Ni plus ni moins.
Exemple : un naturopathe n’est pas un professionnel de santé, car il n’a pas besoin d’avoir le moindre diplôme. Normal, la naturopathie est une discipline sans fondement médical.
Pourtant, des naturopathes, ils y en a sur Doctolib donc sur la plateforme, on peut être mis en relation avec des personnes qui ne sont pas des professionnels de santé. Les praticiens de « médecines » non reconnues sont 3 % sur la plateforme. C’est bon à savoir.
Le PDG de Doctolib s’est justifié :
La demande est là. Ce n’est pas à nous de dire si ces activités sont efficaces ou utiles. Elles sont légales, nous n’avons donc pas de raison d’empêcher les praticiens d’être inscrits sur notre site.
https://www.leparisien.fr/societe/sante/les-naturopathes-ont-ils-leur-place-sur-doctolib-22-08-2022-27PVYFMC5VEMXAIIYNXZCCLF7I.php?ts=1661163148111
Je précise que l’utilisation de soins non conventionnelles peut entraîner une perte de chance pour les personnes qui seraient atteintes de maladies graves, comme le cancer par exemple, en retardant la prise en charge du malade en médecine conventionnelle.
Et là, on vient d’apprendre que deux faux médecins se sont inscrits et ont proposé leurs services aux utilisateurs de la plateforme.
En fait, une personne peut s’inscrire et proposer ses services AVANT que Doctolib ait vérifié les justificatifs envoyés par la personne. Donc n’importe qui peut pratiquer illégalement la médecine sur Doctolib pendant 15 jours.
Depuis que Doctolib a eu vent de l’affaire, la plateforme dit qu’ils travaillent à renforcer les procédures de contrôle de telle sorte qu’aucun praticien ne puisse utiliser nos services tant que son identité et son droit d’exercer n’ont pas été vérifiés.
Donc ils ont attendu 9 ans pour s’apercevoir qu’il y a un problème à fonctionner comme ça.
Ce n’est pas sérieux.
Autre chose : dans le code de Doctolib, on peut voir qu’il y a des données qui sont envoyées à Google (au minimum votre adresse IP). Google n’a pas à savoir que vous allez sur Doctolib.
Maintenant, c’est sûr, Doctolib n’est intéressé QUE par votre argent.