Comme on l’a vue dans mon article « Tous surveillé », la vidéo surveillance ne permet pas de résoudre ou d’éviter les crimes ou délits dans l’espace public. Que dire aussi de ces agents des forces de l’ordre en civil qui se baladent dans les manifestations avec des capteurs de payement sans contact ?
Ces outils n’ont qu’une finalité : savoir qui fait quoi. Sauf que ça, c’est la vie privée, c’est la liberté de circuler. La liberté de circuler, c’est avoir le droit de circuler sans être contrôlé, sans avoir à dire qui l’on est ou alors où l’on va ou ce qu’on fait là. Ces deux droits sont protégés par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Pourtant, dans de plus en plus de villes, on peut suivre les déplacements de chacun. On peut être contrôlé une dizaine de fois dans la même journée, car on n’a pas la bonne couleur de peau.
Avec l’arrivée de la reconnaissance faciale, qui veut être libre de ses déplacements sera obligé de se balader avec une capuche ou un chapeau. Grâce au COVID-19, nous pouvons aussi compter sur le port du masque.
Sur internet, de nombreuses entreprises privées savent tout de notre vie en ligne. En premier lieu, son fournisseur d’accès à internet. Heureusement, il y a des parades. Par exemple, on peut créer une adresse de courriel anonyme pour créer des comptes sur les sites qu’on visite plutôt qu’utiliser l’adresse créée chez notre FAI. On peut aussi conjointement utiliser un VPN. Avec ces deux outils, notre FAI n’a plus aucune trace de notre activité sur internet. On peut aussi régler notre navigateur internet pour avoir une protection stricte contre les traqueurs.
On vient me dire que pour aller sur certains sites, l’usage d’un VPN n’est pas utile (exemple : un forum). Je suis désolé, mais même sur un forum, aussi anodin soit-il, ma vie en ligne doit être privée. Ça ne regarde personne ou je vais sur internet même si c’est simplement sur un forum sur les chiens.
On vient aussi me dire que si je n’ai rien à cacher, ou serait le problème ?
Je répondrai par la citation de la dernière réplique d’un film :
Ce n’est pas que j’ai quelque chose à cacher, c’est qu’il n’y a rien que j’ai envie de montrer.
Anon (2018) de Andrew Niccol.